
Juillet 1999. La 2CV est arrivée à Grasse. Mon but est simple : la remettre en route, refaire les freins, reconditionner la sellerie et rajouter une capote, pour pouvoir en profiter le plus vite possible... En fait, alors que je commence à la démonter, je m'aperçois qu'une remise en route rapide serait illusoire, et surtout dommage. Quitte à démonter, autant refaire le tout.

Constat initial : La voiture a 85 000 kilomètres. J'ignore pour quelle raison elle a été arrêtée en son temps. Le moteur était bloqué lors de l'achat, mais depuis deux ans, j'ai régulièrement rempli les cylindres d'un mélange de gasoil et de dégrippant : en forçant doucement avec la manivelle, il a fini par bouger, puis tourner. En recommençant l'opération régulièrement, il tourne (à la main) sans point dur. Les freins sont à refaire entièrement, ce qui est normal. Les suspensions, dites "à ressorts apparents" sont bien fatiguées, et la voiture pique du nez (je consacrerai plus tard une page spéciale à ce système particulier, produit de janvier à mai 1955). La carrosserie est correcte, mais il y a de nombreuses bosses, et le plancher a déjà été réparé dans le passé. il y deux petits trous sur les flancs, près des fixations d'ailes avant, un endroit très exposé à la corrosion. Les jantes sont du modèle "BM", alors qu'il faudrait des "Pilote". Mais celles-ci sont connues pour être très fragiles et ont souvent été remplaçées

La 2CV est une voiture que je connais bien, j'ai plusieurs revues techniques et catalogues de pièces. J'ai rassemblé depuis quelques années pas mal de pièces détachées, et j'ai acheté tout ce que je trouvais en neuf : trappe d'auvent, croisillons de cardan, roulements, joints divers, etc. , j'ai même trouvé les outils spéciaux pour les freins et les roulements, il ne devrait pas y avoir de problème... Démonter est toujours facile, mais combien de restaurations se sont arrêtées à ce stade ? Il est très important de le faire proprement et méthodiquement, en rangeant les ensembles dans des boites, la visserie dans des bocaux étiquetés (le mieux est souvent de remettre les vis en place après le démontage d'une pièce). Après quelques jours, on est en général incapable de retrouver les pièces en vrac... Malgré ces précautions, comme on le verra plus tard, j'avoue avoir eu des difficultés pour le remontage de certains ensembles...

Donc, le démontage commence. Limité au départ, je suis finalement obligé de mettre toute la voiture en pièces. Par contre, je ne sépare pas la caisse du chassis. L'état général ne l'imposait pas mais, si c'était à refaire aujourd'hui, je le ferai. Je dégraisse et nettoie la caisse,en utilisant un Karcher et du produit dégraissant, qui s'élimine à l'eau. L'avantage d'une restauration dans le Midi, c'est de pouvoir travailler dehors, et de voir les temps de séchâge, que ce soit en nettoyage ou en peinture, particulièrement réduits !
(A suivre : Les trains roulants)
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