20 novembre 2010

Peugeot 404 SL 1964 - 05 : Balade Bourguignone

En 2008, cela fait trois ans que je roule avec la 404, très régulièrement. Je décide de vidanger le pont, ce qui n'a pas encore été fait. La première précaution à prendre avant de dévisser le bouchon de vidange, c'est de vérifier si l'on peut retirer celui du remplissage : si jamais celui-ci est bloqué, impossible de refaire le plein du pont, à moins de retourner la voiture ! Ici, celui-ci était vraiment bien bloqué, et il faut la bonne clé carrée, assortie d'un manche, pour arriver à le débloquer. J'effectue donc la vidange, je refais le plein d'huile ricinée, une huile spéciale car sur les Peugeot de cette génération, le pont arrière est à vis et couronne en bronze : une huile de pont normale ne conviendra pas et va tout détériorer de façon irrémédiable !...

Je complète le plein jusqu'au niveau indiqué par le constructeur, à la hauteur du trou de remplissage. C'est en fait trop haut, les anciens mécanos préconisent de s'arrêter un centimètre plus bas. Résultat, l'huile monte dans les trompettes de pont et vient baigner les vieux joints spi des arbres de roue. Ceux-ci finissent par claquer, et l'huile vient inonder les garnitures de freins : j'avais noté un certain déséquilibre du freinage arrière, et c'est en voulant le régler pour le contrôle technique que je constate qu'un tambour est plein d'huile de pont !
C'est grâce à Michel Verdier, du Club 404, que je peux réparer : nous organisons au mois de novembre 2008 un week-end mécanique dans sa maison de campagne près de Chartres. Il possède les outils spéciaux qui permettent d'extraire les arbres de roues, qu'il faut ensuite chauffer pour pouvoir fretter les roulements de roue : difficile à faire dans son garage, tout ça, à moins d'être bien outillé ! Voilà maintenant les tambours au sec et à l'abri, et la 404 est prête à repartir avec des garnitures neuves !

Printemps 2009. La Nationale 6 est à l'honneur, avec l'inauguration de la RN6 Historique entre Rouvray et Saulieu. Je dois participer au tournage de l'émission "Fugues" de France 3 Bourgogne et collaborer avec la rédaction de Bourgogne Magazine qui prépare un numéro spécial sur le sujet. S'il n'y a pas de soucis pour faire une belle photo ensoleillée au château de la Rochepot, le temps est beaucoup plus aléatoire pour le tournage, entre pluie et éclaircies.
Pour les besoins d'une interview "en route", il va falloir se serrer dans la voiture : c'est le producteur qui va prendre le volant, je serai à l'arrière avec la présentatrice, à côté de nous se tient l'ingénieur du son et son matériel et le cadreur est à la place passager, tourné vers nous avec sa caméra ! Deux voitures de la production nous encadrent, pour multiplier les prises de vue. Des prises de vue extérieures que nous devons refaire sans le cadreur et l'ingénieur du son ! Et, magie de la télévision, rien de tout cela ne transparait à l'écran, les plans s'enchainant le plus simplement du monde.

J'en profite pour faire une belle balade tout le long de la Nationale 6, d'Auxerre à Chagny. Ayant un peu de temps, je peux enfin aller voir quelques endroits en détail, comme les deux chapelles ND d'Orient à Sermizelles (Yonne) construites à 100 ans d'intervelle, ou la colonne de Cussy, près d'Ivry-la-Montagne (Côte d'Or), un curieux monument romain du 3e siècle après JC, toujours en place au milieu des champs... Le temps, superbe, va brusquement se gâter, et c'est sous une pluie battante que je dois rentrer... Je constate alors que l'eau entre par flots dans la voiture ! Il va falloir régler le problème assez vite, si je veux la garder au sec !

Aucun commentaire: