
Août 99. Les vacances seront plus longues que d'habitude : après le démontage, je peux commencer le remontage de la 2CV...
Première étape, les trains roulants. Je change les roulements de bras de suspension. Heureusement, car ceux d'origine, très corrodés, ne tournent plus. Ma 2CV est équipée d'un système de suspension particulier, apparu en janvier 1955 : il n'y a plus de pots de suspension, mais deux ressorts de chaque côté (ces modèles sont désignés aujourd'hui comme étant à "ressorts apparents"), à l'air libre, qui agissent de façon interactive. Moins chère à fabriquer, cette suspension n'a finalement pas donné satisfaction : les ressorts cassaient, et des pierrres se coinçaient, parait-il, dans les sbires. Au mois de mai 1955, Citroën revient à l'ancien système, qui durera jusqu'à l'arrêt de la production. Cette spécificité technique n'est donc pas un atout dans une 2CV, plutôt une curiosité. Car là se posent deux problèmes pratiques : d'une part l'absence de pièces détachées pour un montage qui n'a duré que cinq mois, et d'autre part la finesse des pas de vis empêche quasiment tout démontage des ressorts, après presque 50 ans...

Je pose le problème aux quelques propriétaires de modèles identiques, et tous ont la même réponse : « Je n'ai pas touché à la suspension ! » Une réponse qui ne me satisfait pas car un nouveau problème vient s'ajouter aux précédents. Les butées en caoutchouc au bout de chaque ressorts sont usées, et un jeu s'est créé aux points de fixation. L'interactivité entre les deux ressorts provoque une réaction plutôt désagréable : l'avant de la voiture est affaissé au maximum à cause du poids de la mécanique, alors que l'arrière se soulève excessivement (voir la photo en haut de la page, prise après le remontage du moteur) ! Il faut démonter ces ressorts pour changer les butées en caoutchouc. Finalement, je me résouds à couper leurs fixations à l'aide d'une tronçonneuse. J'emmène ensuite les pièces chez un serrurier qui refabriquera ces fixations, avec un pas de vis plus large, qui ne risque plus de gripper.

Pendant ce temps, les jantes en tôle sont parties chez le sableur. Comme je l'ai déjà expliqué,il s'agit de jantes Michelin "BM", alors que m'a voiture était équipée de jantes "Pilote" (reconnaissables à leur bord plat) à l'origine. Malheureusement, ces jantes étaient fragiles et ont souvent été remplacées. Je les peints ensuite en jaune pâle et je commande des pneus Michelin X neufs en 125 x 400. Avec ça, je serai paré pour plusieurs années. Après avoir repeint le chassis, remonté les suspensions et les roues, je peux m'attaquer à la mécanique et aux freins...
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