20 octobre 2006

Un été avec l'Acadiane - 1ere Partie : avril-juin 2006


Au mois d'avril 2006, en regardant les annonces d'Ebay, je tombe sur une Acadiane de 1984 qui parait en bon état... Je ne sais pas pourquoi, mais j'aime bien l'Acadiane. Peut-être parce que sa sortie, en 1978, correspond à l'une de mes premières visites au Salon de l'Auto, tout seul. Un détail m'avait frappé à l'époque, détail toujours valable aujourd'hui : par rapport à la Dyane, l'Acadiane a des vitres descendantes, et non coulissantes... Disons qu'il est plus facile de rouler le coude à la portière dans la fourgonnette que dans la berline ! Ce détail vous parait peut-être secondaire, mais il faut savoir que je roule toujours le coude à la portière ! D'ailleurs, je n'aurais sûrement jamais de 4CV, avec ses vitres fixes...

Comme je le fais souvent, j'écris au vendeur, qui se trouve dans l'Oise, et lui demande de m'envoyer quelques photos supplémentaires par mail. Elle est manifestement en bon état, il y a un peu de corrosion, mais rien d'alarmant, quand on connait ces modèles ! Les enchères continuent, montent doucement. Finalement, je laisse tomber : j'ai suffisemment de véhicules dans le garage, je ne vais pas en mettre un de plus, avec ce que ça sous-entend : entretien, pneus, etc... Le véhicule est adjugé pour un prix correct, et je n'ai pas surencheri. 15 jours plus tard, le vendeur me recontacte. L'acheteur se trouve en Ariège, ne sait pas quand il pourra faire enlever la voiture... Il me propose d'acheter l'Acadiane, pour un prix nettement plus bas, car il doit libérer en urgence le garage où elle est garée. Banco, j'accepte, et, le week-end suivant, me voilà parti avec Laurent Bonfils pour voir la voiture près de Compiègne.

Elle est en bon état carrosserie, par rapport à beaucoup de ses consoeurs. Ancien véhicule d'une boulangerie, elle a dormi à l'abri. Il y a bien quelques "rossignols", ces bruits parasites dus aux vibrations et à l'usure, d'autant que les gaines de chauffage ont été remplacée par des tuyaux en aluminium fin, et l'échappement est en miette ! Affichant 97 000 kms, le moteur a parait-il été changé recemment... Difficile à vérifier, mais il tourne très bien. Les sièges ont été récupérés sur une Visa. L'affaire est conclue, et nous voilà de retour sur Paris par la Nationale 17. 10 ans avant, je ramenais l'Ami 6 par la même route. Elle marche très bien, freine en ligne (freins à disque à l'avant). Le seul bé-mol, c'est au niveau de la place : l'habitacle est vraiment exigu et j'ai les jambes très pliées ! En arrivant à Paris, je trouve la solution au problème : les sièges sont réglables, et se trouvaient très avancés : ça va déjà mieux...

Premier voyage prévu, un petit test : la concentration annuelle des 2CV Clubs de France en Sologne, du 25 au 28 mai. J'irai le premier jour pour faire mon "marché" en pièces détachées, puis de là, je descendrai le lendemain à Lapalisse, dans l'Allier, où j'ai un rendez-vous prévu depuis longtemps. Avec mon beau-père, je taille une planche de contre-plaqué qui se pose sur les passages de roues. Avec ça, je peux ranger mes bagages et mes outils en dessous, sans que ça soit visible de l'extérieur : inutile de tenter les curieux, dans une voiture qui s'ouve avec un tournevis ! Je vidange le moteur, je vérifie l'huile de la boite de vitesse et je graisse les cardans. Tout est bon. Dernier petit problème, le vendeur s'est trompé de date en signant l'acte de vente et la carte grise, il a tout daté de la fin-mai. En attendant cette date, me voilà obligé de rouler avec des papiers de vente anti-datés à l'avance, en espérant qu'il n' y aura pas de contrôle...

Le mercredi 24 mai 2006, je pars donc dans l'après-midi pour Salbris (Loir & Cher). Les 200 kilomètres sont avalés sur la N20, sans encombre, malgré une traversée d'Orléans pénible, aux heures de pointe. Le lendemain, je passe la journée sur le site, et j'en profite pour acheter quelques pièces détachées pour l'Acadiane, la 2CV et l'Ami 6, plus des ailes arrières pour un ami. Je charge aussi les pièces de quelques autres personnes, c'est l'avantage d'une fourgonnette, il y a de la place... Le soir venu, je pars pour Bourges (30 km), où jer vais loger, car demain, j'ai rendez-vous en milieu de matinée à Lapalisse.

Vendredi 25 mai, je pars assez tôt, car il y a près de 160 km à faire. Partant à 7h 00 du matin, je dois y être pour 10 heures. La vitesse de croisière d'une Acadiane s'établit entre 80-90 km/h, faut pas trop trainer... Tout se passe bien, malgré la pluie, puis je repars pour Paris l'après-midi. Les 330 kilomètres me semblent quand même un peu long : l'habitacle résonne comme la carlingue d'un Nord-Atlas faisant son point fixe, et la place est comptée dans l'habitacle, même avec les sièges reculés. De temps en temps, je tends ma jambe droite devant la place passager, et je me sers du pied gauche pour tenir l'accélérateur... Rien de spécial à signaler, l'Acadiane marche comme une horloge. J'ai maintenant fait près de 1000 kilomètres à son bord, elle a fait ses preuves.

Début juin. , j'établis la carte grise à mon nom. Je ne pense pas que je descendrais cet été à Grasse en Acadiane, car j'ai prévu de prendre la 404... Mais on ne sait jamais, autant qu'elle soit prête...
(A suivre)

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