23 octobre 2006

Un été avec l'Acadiane - 2e Partie : juillet-octobre 2006

Au mois de juillet, je suis contacté par France 3 Ile de France, pour une série de reportage sur la Nationale 7 : le fil conducteur de ces reportages serait de suivre une voiture ancienne tout au long de la route : la 404 ferait parfaitement l'affaire, et le départ est fixé le mercredi 27 juillet. Malheureusement, au début de la semaine, la 404 commence à faire des ratés, puis refuse de fonctionner. Malgré tous mes efforts et le remplacement de plusieurs pièces, impossible de trouver la panne (J'en parlerai dans un prochain chapitre sur la 404). Du coup, avec quoi faire le reportage ? Ben... Pourquoi pas avec l'Acadiane ?

Le 26 juillet, à 8h30, je me lance sur la Nationale 7 suivi par les journalistes de France 3. La voiture fonctionne bien, et n'aura aucun problème durant tout le voyage, sous une canicule terrible : la chaleur dans l'habitacle est parfois intenable ! La première étape nous emmène carément jusqu'à Vienne au Sud de Lyon, après quelques prises de vue à la sortie de Paris. Au passage du Col du Pin Bouchain, point culminant de la N7 (Km 390, 670 m d'altitude), le compteur de l'auto revient à zéro : elle vient de passer les 100 000 kilomètres. Le lendemain, la route nous emmène jusqu'à Avignon, après des interviews dans plusieurs garages. Puis, le vendredi 28, la dernière étape nous emmène jusqu'à Cannes, pour la fin du voyage... Les journalistes partent pour Paris (voir les reportages en cliquant ici), et moi, je monte à Grasse. L'Acadiane a parfaitement rempli son rôle, les vacances peuvent commencer.

Elle va servir là-bas pour faire des courses, ou aller chercher des pièces, mais je ne m'en sers pas beaucoup : je vais passer l'essentiel de mon temps à terminer la remise en état de la 2CV AZ de 55. Après les vacances. je profite du voyage en DS d'un ami qui descend sur la Côte en septembre pour revenir la chercher. Je suis un peu pris par le temps, et le retour se fera d'une traite, le mardi 26 septembre : excellente expérience... Je pars à 6h30 du matin et je suis l'autoroute jusqu'à Aix, puis la N7. Près de Sénas, dans les Bouches du Rhône, premier (et unique) incident à 9h du matin : mon téléphone portable sonne. Je n'ai pas le temps d'entendre mon correspondant qu'un motard de la Gendarmerie me rattrappe et me fait signe de m'arrêter... Bilan, 35 Euros d'amende et deux points de permis... Méfiez-vous, même en Acadiane, on peut perdre des points !

Je reprends la route sous un ciel parfaitement bleu et immaculé : le Mistral souffle très fort aujourd'hui... Vraiment très fort ! L'Acadiane, qui le prend en pleine face est secouée de droite à ghauche ! De temps en temps, elle roule même en position penchée... Après un arrêt au Musée de la N7 à Piolenc (Vaucluse), je repars vers le Nord. A Valence, je traverse le Rhône et suit la N86, puis j'oblique vers Annonay et le Col de la république, que je passe vers 16h00 sous une petite pluie. St-Etienne, Roane, Moulins, Nevers, les villes se suivent au rythme du bicylindre. Je commence à avoir de sérieux problèmes de place à l'intérieur, et je sens mon nerf sciatique qui s'agite : la place est vraiment trop petite pour les longs trajets... A 22h00, ouf ! Arrivée à Paris, toujours sans le moinre pépin. Mais ma décision est prise, elle va partir. Outre la taille de l'habitacle, ce n'est pas une véritable voiture ancienne, comme tous les bicylindres Citroën d'après 1965 : un critère qui ne regarde que moi... J'ai aussi besoin d'une place dans le Garage pour faire venir une petite nouvelle qui devrait bientôt arriver : une 2CV fourgonnette de 1954. Entre le côté (très) ancien de la 2CV, et le côté (moyennement) pratique de l'Acadiane, il n' y a pas photo : je préfère la 2CV !

Je mets donc l'Acadiane en vente sur Ebay. Il y a pas mal d'enchérisseur, et je suis surpris de son succès. Peut-être les reportages de France 3, qui garantissaient son bon fonctionnement, y sont-ils pour quelque chose ? Quoi qu'il en soit, l'acheteur vient la chercher de Lille par le train le samedi 14 octobre. Il pensait venir la prendre avec un plateau mais je lui ai garanti qu'il n'aurait aucun soucis. Effectivement, il m'appelle dans l'après-midi : tout s'est bien passé.

Le lendemain, je pars pour la région de Dijon avec mon ami Andrew de Bernes : nous allons chercher une 2CV AU de 1954... Mais celle-là, on la ramènera sur un plateau !

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