11 novembre 2007

Peugeot 404 SL 1964 - 04 : « Vacances 65 »

Après « Nationale 7 - Eté 65 » en 2005, c'est « Vacances 65 » qui part en juillet 2007. Le but est le même : rallier Paris à la Côte d'Azur, dans les mêmes conditions qu'en 1965. Cette année, le départ se fait à Fontainebleau, le trajet passe par la Nationale 6 jusqu'à Lyon et par la Nationale 7 ensuite. La 404 a subi une petite révision, j'ai quand même changé les deux câbles de frein à main pour satisfaire au contrôle technique. Elle perd bien un peu d'huile, mais bon, rien d'alarmant (pour l'instant)... J'ai resserré les colliers de durites d'eau, car elle en perdait aussi un peu.

Le dimanche 8 juillet 2007 à 7h15, je retrouve cinq autres voitures Porte d'Orléans, et nous rejoignons le carrefour de l'Obélisque pour le départ officiel. Le temps est maussade, mais ça fait deux mois que ça dure. Le rythme s'avère de suite très rapide, comme souvent en début de rallye. L'étape du jour est la plus longue, environ 300 km. Nous traversons l'Yonne, puis la Côte d'Or. A la Rochepot, ce sont les Chevronnés de Bourgogne qui nous accueillent. La pluie nous surprend alors que nous arrivons à Chagny pour diner. Le lendemain, le trajet est plus court, puisque nous descendons jusqu'à Rochetaillée, puis, après la visite du Musée Henri Malartre, nous traversons Lyon pour arriver au Sud de Vienne, au Relais 500. Comme en 2005, la 404 s'avère la voiture idéale pour la gestion d'un rallye : rapide et nerveuse, elle permet de doubler facilement pour remonter la file des autres voitures anciennes !... Tous les détails et les photos de ce rallye se trouve en accès direct sur www.nationale7.org.

A partir de Vienne, le soleil s'installe. Nous descendons la vallée du Rhône, mais là, lors d'un arrêt, je constate que la fuite d'huile prend des proportions inquiétantes... Il devient urgent de refaire le niveau, mais surtout de stopper l'écoulement. La voiture fait aussi des ratés à l'accélération, sans doute les vis platinées. Enfin, les passages de vitesse craquent un peu à chaud, la garde d'embrayage est trop courte... Une séance de mécanique s'impose lorsque nous faisons étape à St-Andiol, dans les Bouches du Rhône. Une fois l'écartement des vis et la garde d'embrayages réglés, reste la fuite d'huile, dont l'origine est facilement identifiée : c'est par le joint de cloche du filtre à huile, un mal récurent sur toutes les 404 de cette génération. Nous refaisons l'étanchéité de la cloche avec du joint "bleu", qui sèchera pendant la nuit.

Le mercredi 11, nous attaquons l'étape qui nous conduira à Grasse. Levé à 6h, je pars faire un tour, pour contrôler l'étanchéité de la cloche. Je m'arrête pour faire le plein, je regarde... Une chance, ça ne fuit plus... Tant mieux, ça devenait contraignant de mettre systématiquement un carton sous l'auto à chaque arrêt. Le soir, nous arrivons à Grasse, tout va bien. C'est au départ du lendemain, pour la dernière étape jusqu'à Menton, qu'une mare d'huile apparait sous la voiture... La réparation n'a pas tenu. Tant pis, je roule comme ça, en contrôlant le niveau à chaque arrêt. Ça semble quand même se limiter... Heureusement, car je dois repartir pour Paris trois jours plus tard.

Lundi 16 juillet, départ pour le retour. J'ai prévu de m'arrêter souvent pour faire des photos. Il commence à faire très chaud, mais la 404 ne chauffe pas du tout. Par contre, le fuite prend des proportions impressionnantes. Il devient urgent d'intervenir, pour éviter de casser le moteur, ou simplement pour préserver l'environnement ! Je continue jusqu'à Piolenc (84), où je m'installe chez nos amis Ruiz pour une séance de mécanique. Je démonte la cloche, le filtre, je nettoie tout soigneusement. Pour bien dégraisser, j'utilise une bombe de produit nettoyant pour frein (faites attention aux projections dans les yeux), qui donne un résultat efficace. Je remonte le tout, et j'assure l'étanchéité avec du joint Loctite "Or", plus résistant. Je laisse sécher toute la nuit, pour assurer le coup.

Le lendemain matin, je reprends la route pour Paris, un peu angoissé. A chaque arrêt, je regarde sous la voiture... Pas de trace d'huile, tout à l'air de tenir. Je continue ma route jusqu'à Lyon, puis je continue sur la Nationale 7 par Roanne, Moulins, etc. Cette fois-ci, ça tient. Je reprends confiance. Ce problème réglé, la 404 reste une voiture vraiment plaisante, bien ventilée, agréable sous le soleil. Le soir, j'arrive sans problème à La Garenne Colombes.

Tout s'est bien passé. La 404 a parcouru 2470 km pendant ces dix jours. Pour éviter ces problèmes de fuite récurents à la prochaine vidange, je souhaite adapter la platine d'un filtre "quick change" monté sur les 404 plus récentes. Le problème, c'est que cette platine supporte aussi la dynamo. Et sur les 404 plus récentes, c'est un alternateur dont le support est différent. J'en parle à mon ami Frank Soete, qui va étudier le problème, dès que je lui aurai fourni les deux modèles de platine. Affaire à suivre, il doit y avoir pas mal de propriétaires de 404 premier modèle qui souhaiteraient faire la modification !

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