11 janvier 2008

Peugeot 203 familiale 1955 - 01 : Arrivée dans le Garage

J'aime bien la 203 Peugeot. Sa ligne américaine, qui symbolise le renouveau de l'après-guerre, mais qui lui donne surtout une "gueule" reconnaissable entre toutes, sa mécanique simple et fiable. J'aime aussi les versions utilitaires. Une camionnette bachée me plairait bien, mais sans plus : à l'usage, c'une voiture pas très pratique : seulement deux places, et pas de protection particulière pour le chargement : difficile de voyager avec ! Mais bon, quelqu'en soit la version, la 203 fait partie des voitures potentielles qui doivent un jour rejoindre le Garage...

C'est une rencontre, autour de l'automobile ancienne, qui va m'amener vers celle-ci, dans le Var, à quelques centaines de mètres de la Nationale 7. Elle n'est pas à vendre. Son propiétaire, Monsieur G., est un authentique amateur de voitures anciennes. Il possède plusieurs "avant-guerre" et considère cette 203 comme une semi-moderne, plus pratique pour aller loin qu'une des B14 qu'il possède. C'est une familiale de 1955, en bon état d'origine, dont il a déjà refait les freins et le faisceau électrique, me dit-il. Fin raconteur d'histoire, amoureux de sa région et de "sa" Nationale 7, nous sympathisons de suite.

Son décès brutal, quelques mois plus tard, est une surprise, et surtout une véritable tragédie. Son épouse est un peu désemparée par la situation. Je ne voudrais pas que quelqu'un profite de la situation pour récupérer les autos de son mari. Elle me demande de chiffrer à peu près leur valeur, ce que je fais. Certaines sont vendues à leur juste prix. Elle a bien eu quelques propositions pour la 203, mais rien de concret. La voiture, qui ne bouge pas depuis plusieurs mois, semble figée là pour un bout de temps. Un an plus tard, au printemps 2007, je réfléchis : Si personne ne veut de cette 203, pourquoi ne l'achèterais-je pas ? Après tout, c'est l'occasion !

Je propose donc à Mme G. de prendre la voiture, si aucun acheteur ne se manifeste d'ici l'été. Nous nous mettons d'accord sur le prix avec ses enfants, et je peux venir l'examiner de plus près. C'est une 203L (longue) familiale, différente de la commerciale : elle bénéficie de la finition des berlines, possède une banquette tout à l'arrière et deux strapontins repliables au milieu. En théorie, du moins, car celle-ci n'a en tout et pour tout qu'un siège conducteur, le reste de la sellerie a disparu, ainsi que le ciel de toit. En revanche, la peinture est d'origine, il n'y a qu'une bosse sur le panneau arrière gauche, et le dessous de l'auto ne présente aucune trace de corrosion : elle n'a pas du souvent rouler sous la pluie, celle-ci ! Il n' y a que sur la Côte d'Azur qu'on les trouve dans cet état !

Août 2007. Une fois de plus, je fais appel à mon ami Alban pour venir chercher la 203, qui se trouve tout en bas d'une côte terrible. Son Land Rover la tire sans difficulté, et nous la ramenons à Grasse sur une remorque. Pour la descendre au garage, nous ne pouvons amener le plateau jusque là : ce sera l'occasion de tester les freins... Le frein à main fonctionne bien, c'est déjà ça. En roues libres, je descends doucement, et je commence à freiner : ça répond sans problème, et ça ne bloque pas les roues... Parfait ! Il est vrai que Monsieur G. les avait refait quelques années auparavant. On voit d'ailleurs que les flexibles sont neufs.

Deuxième étape, remise en route, juste pour voir. C'est un autre ami, le fidèle Andrew, dont la devise est : «Ne touche à rien tant que ça marche ! » qui vient me donner un coup de main. Nous mettons un peu d'essence dans le réservoir, on branche une batterie, on contrôle l'huile et l'allumage. Je pompe un peu pour faire monter l'essence dans le carburateur, et je tire le démarreur. Après quelques toussotements, au bout de deux minutes, le moteur démarre sur deux, puis trois cylindres... Le quatrième ne veut rien savoir. On arrête et on ouvre le capot pour contrôler l'état de la troisième bougie qui ne donne pas. Surprise, le puit de bougie est rempli d'eau ! Un coup de soufflette l'évacue (enlever la bougie directement aurait eu pour conséquence de faire couler l'eau dans le cylindre puis dans l'huile, ce qui n'est jamais très bon !), nous nettoyons la bougie. Bizarre, la présence de cette eau... J'en aurai l'explication plus tard, par Gégé, un pilier des Amoureux 203-403 : le puit de bougie se trouve à la verticale d'une agraphe de la baguette de capot. Lorsqu'il pleut, la pluie coule goutte à goutte directement dans le puit !

Puis nous faisons redémarrer le moteur, qui tourne à présent comme une horloge... Après quelques allers et retour sur le chemin, il est temps de remiser la 203 dans le garage. Je dois rentrer le lendemain à Paris. Je vais commencer à rassembler les pièces les plus urgentes, à commencer par un intérieur complet. il va aussi être temps de profiter des conseils avisés de spécialistes, en l'occurrence le Club des Amoureux 203-403, auquel je m'inscrit pour 2008...

Caractéristiques de la Peugeot 203L Familiale 1955

Moteur 4 cylindres en ligne, 1290 cm3
Puissance : 45 CV - 7 chevaux fiscaux
Boite 4 rapports - Propulsion
Vitesse : 115 km/h
Poids : 1100 kg

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Sympa la 203. Une voiture de plus rejoint le "Garage". Les plus belles voitures sont celles qui ont une histoire...et c'est le cas pour celle-ci. En plus, tu n'auras pas de problèmes pour emmener les bagages avec une 203 familiale...

A bientôt

Marc

Anonyme a dit…

Bonjour,

Je cherche une 203 familiale (roulante) pour mon oncle (sa jeunesse). Si vous en connaissez une à vendre, mi.amor@libertysurf.fr

Merci d'avance

Chrys