16 février 2008

Ford T 1926 - 05 : Retour sur la route...

Décembre 2007. La Ford est presque terminée. Jean-Pierre Hombert, Le Docteur T, achève le montage, les derniers réglages et mises au point. La fin des travaux est prévue pour la mi-février 2008, date à laquelle je peux aller la récupérer... Enfin ! Je suis très impatient de la retrouver terminée, et surtout de pouvoir en profiter. J'ai prévu de descendre à la fin du mois de mars à Avignon pour un rallye cyclecariste, puis le Club Ford Obsolète France m'a demandé de l'exposer au Salon du Cabriolet en avril. Enfin, elle reviendra dans les Ardennes fin juin, pour le Centenaire de la Ford T à Sedan.

Le 14 février, me voilà parti avec Andrew pour Stenay, au volant d'un camion plateau gentiment prêté par une amie qui dirige une grosse société de machinisme agricole. Il y a beaucoup de brouillard, mais du soleil est prévu dans la journée. Effectivement, il apparait après Reims. Nous arrivons à Stenay, ou Jean-Pierre et Chantal, son épouse, nous attendent pour déjeuner. La Ford T est là, superbe dans sa livrée noire satinée : il y a à peu près 40% de base mate dans la peinture, ce qui lui évite de briller comme une limousine et renforce son caractère utilitaire !

Après déjeuner, Jean-Pierre me donne quelques indications pour le démarrage, et surtout pour la conduite. Je n'ai en tout et pour parcouru que quelques kilomètres au volant d'une Ford T, et ça remonte déjà à plus de quatre ans ! (Un prochain chapitre sera consacré à sa conduite si particulière). Nous la chargeons sur le camion, puis reprenons la route pour Paris. Le voyage se passe sans encombre, et nous arrivons vers 20H à Nanterre, dans un garage de la société Dépann'2000 : la hauteur de l'auto (plus de 2m 10) lui interdit mon parking souterrain. Pour la décharger, première épreuve : il faut la démarrer puis reculer doucement sur les rampes. Surtout, ne pas s'affoler... J'appuie un peu fort sur la pédale, la Ford fait un saut brutal en arrière, arrache la sangle qui la maintenait vers l'avant, et je l'arrête in-extrémis en équilibre sur le bord d'une rampe, à quelques centimètres d'un camion garé derrière ! Ouf, ça y est, elle est descendue ! Nous la laissons pour la nuit.

Le lendemain, je commence par ramener le camion plateau à ses propriétaires, puis je reviens voir la Ford pour peindre son immatriculation, et fixer un feu à l'arrière. Pas plus pour l'instant : je tiens à ce qu'elle soit le plus proche de l'origine. Puis, le dimanche 17 février, je reviens pour faire une première balade "officielle". Il fait très beau, c'est l'idéal. elle démarre sans problème, et je peux me lancer dans la circulation clairsemée du dimanche matin. Rapidement, je me familiarise avec sa conduite, tout en restant très vigilant : quelques arrêts d'urgence (Ah les conducteurs du dimanche !) me ramènent à la dure réalité de la circulation d'un ancêtre aujourd'hui : tout prévoir et tout anticiper, les deux règles de base !

L'après-midi, je me hasarde plus loin, traversant la Seine et même le Bois de Boulogne, le temps de prendre quelques photos. C'est amusant, dès qu'elle s'arrête, les gens s'approchent pour la voir et poser des questions : cette brave camionnette dégage tout de suite de la sympathie du haut de ses 82 ans... Je souris en espérant qu'elle suscitera la même réaction quand elle montera une côte à 20 km/h, avec une file de voitures derrière !

Sa première sortie "officielle" aura lieu au Salon du Cabriolet de la Porte de Versailles début avril 2008. Un grand stand célèbre le centenaire des Ford T avec une dizaine de modèles. Je vais la récupérer avec mon fils Pierre à la fin du salon, le soir du dimanche 6 avril, et nous prenons la direction de La Garenne-Colombes par le boulevard des Maréchaux. En arrivant Porte Maillot, je vérifie si les phares fonctionnent bien et je coupe malencontreusement le contact (la clé se trouve au centre du bouton des phares !). Je le remets sans avoir coupé l'accélérateur... BANG ! Les gaz qui se sont accumulés dans l'échappement le font exploser ! Pierre a tellement sursauté que j'ai cru qu'il allait passer à travers le toit, et les habitants du quartier ont du croire à un attentat tellement ça a pété fort ! Résultat, le silencieux en tôle s'est ouvert comme une fleur, je me retrouve en échappement libre... Je suis bon pour en racheter un. C'est finalement une bonne chose, je vais en commander un neuf en inox aux États-Unis, au moins, il ne bougera plus !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sympathique Teuf Teuf. Bon, quand je ferai un article sur le taylorisme appliqué à l'automobile, je t'appelle...

Marc