26 mai 2008

Citroen 2CV AZ 1955 - 07 : En route !

Bon, si vous avez déjà restauré ou retapé une auto, on s'aperçoit vite qu'il faut du temps, que ça n'avance jamais comme on veut, qu'il y a parfois des moments de découragements, etc... Et puis, quand on a plusieurs chantiers en cours, ça avance encore moins vite ! Et si on a beaucoup de travail à côté, c'est encore pire !... Bref ! Tout ça pour dire que ça va faire 10 ans en 2007 que j'ai acheté cette 2CV, et que j'aimerais bien rouler un peu avec. En la redémarant au mois d'août 2007 lors de vacances à Grasse, je me rends bien compte qu'il y a encore beaucoup de travail, et surtout qu'elle tourne comme une patate, avec des arrêts intempestifs dès que le régime retombe...

Un ami,Laurent, qui remonte à vide sur avec un plateau me remonte gentiment la 2CV sur Paris au mois de septembre. Je fais le point : il y a encore un peu d'électricité à faire, et surtout pas mal de réglages pour la faire tourner. Je vais la confier à Jacques Bayoni, du garage JBCM à Hermeray, près de Rambouillet. C'est un ami, très sympathique, et c'est surtout le spécialiste du bicylindre Citroën (entre autres !). Le temps de terminer la Ford T, d'attendre qu'une place se libère chez Jacques, et nous emmenons la 2CV avec Andrew (toujours là !). Jacques commence à essayer la voiture. Elle a manifestement un problème, et pas assez de compression dans un cylindre. Il décide d'ouvrir le moteur. Ça tombe bien, j'ai un jeu de pistons-cylindres d'avance, et un carburateur tout neuf à monter dessus. En ouvrant le moteur, Jacques découvre que la pompe à huile n'était pas entrainée ! Heureusement que je n'ai pas roulé avec, hormis les quelques allers-retours sur le chemin... En fait, lorsque le moteur s'arrêtait brusquement, sans raison, il s'agissait surement d'une amorce de serrage !

Le moteur est remonté avec les nouveaux cylindres-pistons, le nouveau carbu, et tous les joints sont changés. Jacques remets aussi le faisceau électrique en état, et reconstitue la partie arrière. Il règle aussi les différents jeux, les hauteurs de suspension, et passe même le contrôle technique. Le vendredi 23 mai, c'est le grand jour : « Thierry, c'est bon, tu peux venir la chercher ! » Pas la peine de le dire deux fois, nous fonçons à Hermeray avec Andrew... Foncer, n'est pas le terme, car nous sommes vendredi en fin d'après-midi, et tout le monde part en week end ! Enfin, à 18h30, je prends possession de l'auto, et je redécouvre la conduite d'une 2CV Az de 1955, mais avec un moteur neuf. Il faut d'ailleurs suivre les prescriptions de rodage, ne pas dépasser un certain régime, mais surtout éviter les sous-régimes. Eviter les autoroutes aussi (mais ça, c'est aussi valable après le rodage, par sécurité !). Je reviens à La Garenne sans soucis, 60 km effectué en une heure et quart, car même sans forcer, on peut tenir le 70 kmh. Ça change des autres moteurs de 2CV essouflés que j'ai connus jusqu'ici ! Si on ajoute à ça des suspensions assez fermes, des rapports que se passent bien et les joies de l'embrayage centrifuge, ce premier voyage est un vrai plaisir.

Le dimanche suivant, je rejoins le rendez-vous mensuel de l'EVAMM (Ecurie des Voitures Anciennes de Maisons-Laffitte et Mesnil-le-Roi) à Maison- Laffitte, le long de l'hippodrome. Un rendez-vous toujours très sympa, où les organisateurs limitent les autos aux "avant-1975". En circulant, je constate deux choses : d'une part que la 2CV a toujours une bonne cote auprès du public (comme pour la Ford T, je ne sais pas si les gens trouveront ça aussi sympa en la suivant dans une cote où on ne peut pas doubler !), et surtout que ce modèle de 1955, avec sa capote longue et sa petite lunette arrière est vraiment très ancien, et rare sur les routes ! En tout cas, c'est un vrai plaisir de la conduire !

Aucun commentaire: