18 décembre 2010

Peugeot 404 SL 1964 - 06 : Coup de Chaud sur la Route Bleue

Après ce printemps d'entretien et de remise en forme, la 404 semble prête à affronter l'épreuve de l'année, la « Route Bleue 1965 » que nous organisons avec Sophie : 1000 kilomètres de Paris à Menton, le troisième rallye du genre. Seule alerte, une petite fuite au radiateur la veille du départ... Avec un produit miracle fourni par Andrew, la fuite disparait et nous arrivons tranqille pour le départ place d'Italie le matin du dimanche juillet 2009... Parmi les voitures engagées, deux rares Isetta BMW, appartenant à Michel Dartevelle et à Frank Soete

La première étape va de Paris à Moulins. Il va pleuvoir quasiment toute la matinée qui nous emmène jusqu'à Briare pour le déjeuner. Elle cessera ensuite, mais deux véhicules nous donnent du soucis. l'Isetta de Frank a cassé une canalisation de frein, et n'en n'a plus (!) et la Volvo 544 de Philippe de Smet laisse échapper un vilain bruit de distribution... À St-Pierre-le-Moutier, je décide de prendre la Volvo en remorque avec la 404 jusqu'à Moulins, pour éviter de faire tourner le moteur pour la trentaine de kilomètres qui restent. les Volvo sont des voitures solides, ça, tout le monde le sait. mais quand il faut les tracter, on s'aperçoit qu'elles sont aussi très lourdes ! À se demander même si on n'a pas oublié d'enlever le frein à main quand on démarre avec la 404. Heureusement, une fois lancés, ça va mieux. Nous laisserons finalement les deux voitures en panne chez des amis, au garage Peugeot de Moulins.

Le lendemain, nouvelle grande étape jusqu'à Valence. Nous arrivons en retard à Neulise où toute la ville nous attend pour le déjeuner dans une ambiance de fête. Puis nous gagnions St-Etienne pour s'attaquer aux pentes du Col de Grand Bois... 13 kilomètres avec 8% de pente sur quelques passages. Par rapport à la veille, il fait très chaud. Certaines voitures font un peu de vapor-lock (phénomène où l'essence se volatilise à cause de la chaleur avant d'arriver au carburateur), mais tout le monde arrive au sommet tant bien que mal ! Après une pause au Chalet du Grand Bois, nous redescendons jusqu'au Rhône et faisons étape à Valence...

Les deux étapes suivantes nous mènent jusqu'à Grasse, avec un arrêt déjeuner à Piolenc et une nuit à Aix-en-Provence. À Tourves, en accord avec la Municipalité, nous avons organisé un petit embouteillage comme à l'époque avec quelques collectionneurs locaux... Paris gagné, le village est complètement bloqué ! Il faut dire que la largeur de la Nationale 7 ne dépasse pas quatre mètres en centre-ville ! Pendant ces deux jours, je laisserais régulièrement la 404 aux « malchanceux » du rallye, ceux dont nous avons laissé les deux voitures à Moulins...


Le jeudi 16 juillet 2009, la dernière étape nous emmène jusqu'à Menton, et même plus loin puisque nous allons déjeuner en Italie. Le retour se fait par l'autoroute, sans effort particulier : le trafic est très dense, et ne permet pas de rouler vite. Sophie et moi sommes montés dans la Renault Prairie des Vertongen, laissant la 404 à Damien Allouis qui emmène trois autres participants. Soudain, ils sont obligés de s'arrêter en catastrophe sur la bande d'arrêt d'urgence : la température de l'eau dépasse 100° ! C'est la première fois que cela arrive. Pour faciliter le refroidissement, Modeste Tréhin ouvre le bouchon, et se brule avec l'eau bouillante, heureusement sans gravité... Ils refont l'appoint d'eau (il faut toujours avoir de l'eau dans le coffre, surtout l'été, je ne le répèterai jamais assez !) et reviennent sans problème jusqu'à Grasse.

Nous nous servirons finalement peu de la 404 vacances de l'été. Je pense qu'inconsciemment, j'avais un peu peur d'être confronté de nouveau à ce phénomène de chauffe inexpliquée. Je vais plutôt en profiter pour faire un peu d'entretien...
(À suivre)

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