9 janvier 2011

Triumph Bonneville 1967 : 02- Premières balades 1989 - 1994

Rouler sur cette Triumph Bonneville est un véritable plaisir... Je la découvre peu à peu en roulant dans Paris et je constate alors que les Anglaises, ça vibre ! Il faut fréquemment controler le serrage de tous les boulons !.. J'ai commencé par perdre ma plaque d'immatriculation du côté de la Bastille... Ça n'est qu'en arrivant chez moi que je m'en suis aperçu ! Puis j'ai perdu un jour, lors d'une accélération fulfurante, la chicane d'un pot d'échappement, réintroduite à coups de marteau. D'ailleurs, ces pots courts seront les premières pièces que je vais changer. Je les trouvais marrant au début, mais une Anglaise doit rouler avec ses pots "saucissons", ça fait partie du look !


Je vais aussi découvrir très vite qu'il n'y a pas de réserve lorsque la moto s'arrête un jour en panne d'essence près de la porte de Bercy sur le boulevard périphérique... Puis qu'il vaut mieux avoir sur soi un petit fusible de rechange (il n'y en a qu'un !)...  Au printemps 1989, lors d'un week-end en Normandie, je perds aussi le garde-boue avant, et je roule dessus  ! Impossible de le remonter... Ça fait très "chopper", surtout avec le guidon US, mais quand il pleut, c'est infernal : je suis obligé de me décaler pour voir quelque chose, une immense gerbe d'eau monte à plusieurs mètres de haut ! On fera quelques photos sympas sur la nouvelle déviation d'Honfleur (actuelle D144) : ses grandes courbes et la largeur des bas-côtés en faisait notre circuit de vitesse favori (Aujourd'hui, c'est plus dur, on y a mis des ronds-points et on ne peut plus doubler...). On roule sans casque, pour jouer les Easy Rider !...


Quelques temps plus tard, je vais travailler dans la location de voitures, et je me servirais nettement moins de ma Triumph, qui commence aussi à avoir de la bouteille, laissant à chaque arrêt de larges flaques d'huile sur le trottoir... Les carburateurs complètement usés sont impossibles à régler correctement. heureusement, mon frère Arnaud m'en ramènera deux neufs d'un voyage à Londres. Je confie la réfection du moteur à un garage spécialisé dans les mécaniques anciennes à Sartrouville qui me refait ça très bien... Ma Bonneville va pouvoir entamer une seconde vie !


Petite anecdote en passant : alors que je travaille dans la location de voiture porte Maillot à Paris, je suis pris d'une rage de dent. Une amie me signale son dentiste qui me prend d'ans l'urgence et me soigne très bien. au moment de payer, je le vois qui tique sur l'adresse du chèque : il habitait quelques années plus tôt dans le même immeuble à Vincennes. Puis il me dit : « Mais oui ! C'est pas vous qui aviez une vieille Triumph ? On l'entendait démarrer tous les matins à 6h30 quand vous partiez au boulot ! Quel boucan ! »
Heureusement pour moi, il m'avait déjà soigné !



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